rapport du 10 décembre 2022 à Vriddhachalam

Compte-Rendu de la 15ème réunion bisannuelle du 10 décembre 2022

La 15ème réunion ASEV a eu lieu le 10 décembre à Vriddhachalam.

128 filleuls se sont enregistrés à 9h50 avant de se rassembler pour rendre hommage au Père Olivier.


La Provinciale, Sr Lorraine Pinto ne pouvant pas y assister à cause de la mort inopinée de Sr Flora, avait délégué Sr Florence, son assistante,  pour être l’invitée principale.
A 10h le programme a démarré avec l’hymne national et la lecture d’un texte de la Bible. La prière était animée par Alphonsia Santhia et Joyce Anna Maria.

Sr Meera introduisit les invités et tous furent honorés d’un châle. Ici avec Bhaï.


Les élèves de Fatima School (où nous avons 15 filleuls) jouèrent un superbe spectacle de Noël.

             

Puis tous les filleuls nés en décembre découpèrent le gâteau de Noël.

De l’argent fut distribué aux familles d’étudiants pauvres. Trois filleuls ayant terminé leurs études et déjà rentrés dans la vie active, ont offert leur premier salaire pour des étudiants très pauvres. Sr Meera les a félicités et leur a souhaité un très bel avenir ! Ces deux étudiants ont reçu chacun l’équivalent de 115 euros ! C’était un bel exemple pour les jeunes et leurs parents.
Madame Anne Dumas (Présidente de l’ASEV) et Monsieur Alain Petit Jean (Président du Comité de Quimperlé) avaient adressé des messages et leurs voeux de Noël et Nouvel An. Le Père Paul Raj Kumar et les Soeurs en firent autant, insistant sur l’importance d’une bonne éducation et soulignant la reconnaissance à avoir envers Dieu, leurs parrains et les Soeurs de Cluny pour leur avoir offert l’opportunité de faire des études grâce à ce Projet ASEV.
Soeur Florence, de la part de la Provinciale, félicita Sr Meera et la remercia pour son excellent travail auprès des enfants.

Puis Sr Meera remercia filleuls et parents pour leur présence après l’absence des 2 ans de Covid.Sr Meera donna plusieurs conseils aux filleuls avant de les laisser écrire à leurs parrains pour souhaiter un Joyeux Noël et une Bonne Année 2023.

           

Bhaï fit les remerciements d’usage. Après l’hymne national, un bon déjeuner fut offert à tous.

Après avoir écrit leur lettre, les filleuls reçurent leur cadeau de Noël (1000 roupies = 12,50 €) ainsi que 400 roupies pour leurs frais de voyage.
Tout se termina à 17h30 dans la joie avant que tout le monde rentre chez lui.
Rapport rédigé par Sr Meera le 15 décembre 2022.

Séjour en Inde août 2022

Dimanche matin 31 juillet
Dinesh notre chauffeur envoyé par Bhaï, nous emmène,  mon fils Christophe et moi,  à Kanchipuram où nous visitons deux temples par très forte chaleur.

Nous n’arrivons à Acharapakam que vers 13h 15 pour déjeuner avec Esther . Long bavardage avec elle. Elle nous offre nos premières noix de cajou. Quand elle apprend que je repars le mardi 9 août à 1h20, elle me propose de m’accompagner à l’aéroport. Elle rentrera avec le chauffeur aussitôt après.
Dinesh nous amène à Pondi mais il y a deux accidents qui créent des embouteillages
monstrueux et nous arrivons très tard à Pondi où Sr Meera nous attend avec impatience !

Lundi 1er Août
Nous retrouvons Sr Meera au Provincialat, rue Suffren, où nous attendent Sr Lorraine Pinto et Sr Ancy Peter la nouvelle économe. Excellente ambiance, Sr Lorraine est ravie de découvrir l’ASEV grâce à nos témoignages et Sr Ancy Peter nous explique les comptes.
Déjeuner avec Sr Meera à l’Alliance Française qui a changé de nom et se nomme le Spot maintenant ! Nous avons déjà entamé nos achats avec deux nappes pour le Marché de Noël.
A 15h Sr Meera nous quitte mais est aussitôt remplacée par Sr Jane qui a su que j’étais là et tenait à me voir ! On échange sur les parrainés qu’elle connaissait.
A 16h30 Meera nous emmène chez Jasmine, filleule d’Arthur, où nous sommes très attendus !


Jasmine a fait de gros progrès en anglais et a beaucoup grandi depuis trois ans ! Elle aime beaucoup dessiner. Boissons et biscuits sans oublier les guirlandes. La maison est très modeste mais les parents sont tellement heureux de nous recevoir ! Jasmine a pour ambition de devenir docteur et de venir en France. Elle apprend d’ailleurs le français ! Elle nous remet un cadeau pour son parrain.

Mardi matin 2 août
Mon fils Christophe et moi avons rendez-vous avec le nouvel archevêque. Meera et Fr Pascal Raj. L’importance du Projet ASEV passe d’autant mieux que Pascal Raj, fils du catéchiste de Vriddhachalam, a été parrainé par Quimperlé ! Et nous pouvons citer plusieurs autres prêtres parrainés par le Projet !
Nous faisons un tour au Big Market où je m’approvisionne largement pour le Marché de Noël. Les autres membres du groupe pourront plus tard, mieux acheter sans moi ! Nous faisons la connaissance d’un couple franco-pondichérien qui semble intéressé par l’ASEV. Histoire à suivre…

Nos 7 voyageurs nous retrouvent et nous préparons ensemble les cadeaux pour les filleuls de Pondi et de Vri. Bonbons, savons parfumés, tubes de bulles à savon, crayons, coloriages etc. Nous sommes invités à diner dans la famille de Sanjay Paul, filleul de Manu. Deux autres familles ont aidé à la réalisation du diner. Sanjay Paul a grandi lui aussi et nous joue un morceau à la guitare. Re-cadeaux et noix de cajou !

Mercredi 3 août
Le Père Pascal Raj nous a invités à visiter trois écoles dont une qu’il a créée trois ans avant et qui est une école d’excellence (CBSE) du style de celle qu’a fréquenté Jack notre filleul. L’école est plus chère mais les résultats sont bien meilleurs. C’est aussi l’école où va Sanjay Paul. Remise de châles obligatoire et prise de nombreuses photos. La discipline est de rigueur et tout est impeccable !

Nous déjeunons au Dupleix avant de se reposer au frais à la villa Helena.
A 16h30 branle-bas de combat, nous sommes attendus au Couvent Bon Secours chez Sr Meera où nous devons rencontrer une vingtaine de filleuls qui sont de Pondichéry ou de ses environs. Et même Rex William Naveen venu exprès de Bangalore pour me voir ! Je ne l’avais pas vu depuis 2017.
Nombreux discours dont un de moi, un de la Provinciale Lorraine Pinto, et bien sûr de Meera ! Nous échangeons moult cadeaux et admirons quelques très jolies danses !
Meera ayant entendu parler de mon anniversaire, m’offre un superbe bouquet de fleurs que j’emmènerai chez Bhaï le lendemain. Nous retrouvons la famille de Jasmine.
Nous sommes tous invités à diner au couvent de Sr Meera avec le Père Pascal Raj .
Jeudi 4 août
Le groupe part chez Aroul au Big Market . Nous déjeunons avec Meera et Pitchai Muthu dans le restaurant d’en face.

Pitchai Muthu me demande un entretien pour me parler de la FOEA sur divers points : envoi d’argent, participation dans l’ASEV, et emploi du terrain offert par Yves Olivier. Nous restons Villa Helena tandis que les autres vont à l’Atelier faire de nouveaux achats !
Vers 5h nous partons sur Vriddhachalam, 8 dans le bus et Meera, Pierre et moi dans la voiture de Dinesh. Arrivée à l’hôtel très indien mais très correct, juste en face du temple, réservé par Bhaï.

Nous allons diner chez lui. Accueil toujours aussi chaleureux et très bonne cuisine de Jacqueline.

 
Vendredi 5 août
La journée est consacrée à Pitchai Pillai à Aladi. Nous sommes invités pour tous les repas ! Il n’y a que les enfants handicapés mais nous jouons avec eux ou même devant eux ! Les dortoirs sont terminés et nous y avons déjeuné !
Puis PP nous entraine dans son verger où nous allons planter des arbres fruitiers, manguiers et autres…

Samedi 6 août

Nous prenons le petit déjeuner chez Bhaï avant d’aller passer un moment inoubliable dans le camp de réfugiés tamouls avec Jansi Andrea et son papa qui nous ont rejoints depuis Pollachi. Nous sommes accueillis dans la chapelle par toutes les familles du camp et sommes « enguirlandés » comme il se doit ! Nous distribuons des petits cadeaux à tous. Les tubes à bulles de savon ont un succès immédiat !


Après la visite dans les maisons de cinq filleuls, nous rejoignons la chapelle où Jansi Andrea nous fait une démonstration magnifique de yoga ou faut-il dire de gymnastique ?
Déjeuner chez Bhaï avant de rendre visite à Priscilla à Narumanam et à Jomes Litwin à Veraredikupam. Emotion garantie !

Et la journée s’achève par une invitation à dîner chez Esther et Emmanuel à Erayiur où nous allons faire la connaissance de la fiancée de Jack !!! C’est Esther qui l’a choisie, nous dit Jack.

Nous déjeunons dans le « roof top » récemment aménagé par Emmanuel sur la terrasse de sa maison. Avec la chaleur régnante, nous apprécions l’air de l’extérieur ! Repas sous forme de buffet, excellent ! Jack retrouvera le groupe pour un voyage touristique auquel je ne participerai pas.

Dimanche 7 août
C‘est la journée phare du voyage ASEV. La journée commence par la messe à 8h suivie d’un hommage à Yves Olivier bien sûr !
Nous nous rendons ensuite dans le Committee Hall où nous attendent tous les filleuls ASEV et Quimperlé confondus ainsi qu’un de leurs parents. Cela fait plus de 300 personnes ! Sr Meera avait retardé la réunion de juillet pour que nous puissions y assister et moi-même en tant que « chief guest » !

Discours obligent pendant un bon moment ! Puis un déjeuner va être offert à tous avant que les filleuls écrivent à leurs parrains.
Nous donnerons aux filleuls concernés les cadeaux de leurs parrains mais cette fois ci nous n’aurons pas autant de cadeaux de leur part qu’en 2019 !

Lundi 8 août

Fr Nirmal Raj nous a invités dans son école à Neyveli pour la prière du matin.
Il nous invitera également à déjeuner dans le centre d’accueil de la mine de charbon de Neyveli.
Ce sera la dernière journée pour moi en Inde. Dinesh me ramènera à Acharapakam où Esther me donnera un petit en-cas avant de partir sur l’aéroport de Chennai avec nous. Bien lui en a pris car l’aéroport était bondé et j’aurais eu du mal à m’y retrouver sans l’aide d’un employé connu des Soeurs qui m’a guidé jusqu’au bon comptoir Air France. Tout s’est bien déroulé ensuite, j’ai eu la correspondance Paris – Genève, j’ai récupéré ma valise et retrouvé Jacques pour regagner les Houches. Inutile d’ajouter que j’étais un peu fatiguée !

Christophe et son filleul à Veereradikupam

Rapport de la 14ème Réunion parents-enfants de l’ASEV

Cette réunion a eu lieu le 7 août 2022 à Vriddhachalam , organisée par Sr Meera et Paramanandaraj avec tous les filleuls et leurs parents. Il y avait environ 375 personnes. Après la messe dominicale, tous se sont rassemblés autour de la tombe du Père Olivier pour lui rendre hommage. Le père Paul Raj Kumar a dit une prière et béni la tombe. Mme Anne Dumas a mis une guirlande et les autres des fleurs.

137 étudiants plus 23 ayant terminé se sont enregistrés et on leur a offert du café et une brioche.

L’invitée principale était Mme Anne Dumas, Présidente de l’ASEV, accompagnée par 9 parrains ou proches. La sœur Sagayam Pathinathan , assistante de la Sœur Provinciale était invitée d’honneur.

A 10h début du programme avec hymne, lecture de la Bible et prière chantée en français par Alphonsia Santhia. Des châles ont honoré les participants.

Sr Meera a présenté les étudiants qui avaient terminé leurs études en mai 2020, 2021 et 2022. Elle les a félicités de leur travail et de leur réussite. Sur les 35 , 23 ont pu venir et 4 d’entre eux ont témoigné de la part de tous, et partagé leur expérience depuis le début de leur parrainage jusqu’à aujourd’hui. Ils ont exprimé leur profonde gratitude envers le Père Olivier, leurs parrains, Sr Jane, Sr Meera et Paramananda Raj pour les avoir guidés et soutenus toutes ces années.

« Aujourd’hui, nous sommes devant vous et nous vous parlons grâce à l’éducation que nous avons reçu avec ce projet. Nous sommes fiers de trouver notre place dans la société en tant que personnes qualifiées. Dans le futur  nous rejoindrons la FOEA et serons capables d’aider des étudiants pauvres, nos familles et des nécessiteux. Nous disons un immense MERCI ! »

Ils ont été pris en photo derrière les parrains et autres.

 

Plusieurs discours ont insisté sur l’importance de l’éducation, des valeurs dans la vie, la reconnaissance à avoir envers Dieu, les parrains et les Sœurs de Cluny pour avoir eu l’opportunité d’étudier grâce au Projet ASEV.

Christophe Dumas a mis l’accent sur la valeur des études et dit que l’éducation est certes importante mais tous ne sont pas au même niveau à l’école. Chacun a ses propres capacités à apprendre. Il ne faut pas se comparer aux autres mais travailler en fonction de ses propres possibilités.

A la fin Mme Anne Dumas a dit sa joie et sa fierté d’assister à cette réunion. Elle a rappelé être dans l’association depuis 1979 et heureuse de voir autant de monde. Elle a aussi insisté sur la nécessité de rejoindre la FOEA (association des anciens parrainés) pour aider l’éducation des enfants pauvres.

Sr Meera a évoqué la période du Covid pendant laquelle avec Bhaï, elle a pu continuer à payer les frais des étudiants et distribué lettres, cadeaux et argent des parrains. Elle a rappelé aux filleuls de remercier leurs parrains en précisant la nature de leurs cadeaux et donné quelques conseils pour rédiger leur lettre.

Bhaï a remercié tout le monde et le prêtre de la paroisse a dit la prière finale.
Après un bon déjeuner, les enfants ont écrit une lettre à leurs parrains. Ces lettres ont été vérifiées par Bhaï et Sr Meera leur a donné 400 rs (5 euros) pour rentrer chez eux. Tout s’est terminé à 18h30.

Rapport Moral 2020

Rapport moral 2020         Assemblée générale 2021 

L’année 2020, comme les années précédentes, a vu se poursuivre l’œuvre du Père Olivier via l’ASEV  grâce à Sr Meera à Pondichéry, et grâce également à Bhaï (A Paramananda Raj) actif sur place à Vriddhachalam, en particulier cette année où Sr Meera ne pouvait se déplacer entre Pondichéry et Vriddhachalam !

Que s’est-il passé en 2020 en Inde ?

Parmi les Sœurs de Pondichéry, c’est Sr Meera qui s’est occupée des 77 filleuls que nous parrainions de juin 2019 à avril 2020. 4 d’entre eux ont terminé leurs études. Pour l’année scolaire 2020-2021 nous avions 73 filleuls, 29 garçons et 44 filles, dont 40 en primaire et secondaire, 33 en études supérieures. Sr Meera suit les enfants de très près et me tient au courant dès qu’il y a le moindre problème.  Et depuis quelque temps il y en a !
Le 26 février, jour de l’anniversaire du Père Olivier, tombait le mercredi. Il y a eu une messe ce jour là mais la FOEA a attendu le 29 pour organiser des jeux pour les filleuls et un camp médical comme ils le font chaque année depuis la mort du Père Olivier, en présence de plusieurs membres du Comité de Quimperlé .                                                                                                     Cela se passait avant la pandémie que nous connaissons. Je vous rappelle ce que je vous avais envoyé en mars 2020 au début de celle-ci :

« Toute l’Inde est confinée et à Delhi, tous les ouvriers qui travaillaient à la journée et qui dormaient sur place ont été brutalement confinés sur place sans avoir ni le temps ni même la possibilité de retourner dans leur village. Quelques-uns ont essayé mais n’avaient aucun moyen de transport, ni bus ni train. Ceux qui sont coincés à Delhi ne peuvent plus travailler et n’ont rien pour se nourrir.

A Vriddhachalam, tous sont confinés également et personne ne peut y rentrer ni même en sortir. Les rues sont bloquées. Le quartier musulman le plus touché (suite à l’événement religieux du mois de février à Delhi qui avait rassemblé des musulmans de toute l’Inde) est fermé à tous. Il y a plusieurs cas confirmés.

A Pondichéry, Sr Meera est confinée dans son hospice et étant donné son état de santé (une immunité réduite due à son cancer) n’a pas le droit de sortir du tout ou si elle sortait ne pourrait plus rentrer de peur de contaminer les personnes âgées de l’hospice. Néanmoins, elle se fait beaucoup de souci pour les familles qui n’ont plus de travail et ne peuvent plus subvenir aux besoins essentiels de leurs proches. Sr Meera envisage de les aider par l’intermédiaire de jeunes soeurs du Provincialat et elle nous a demandé une aide financière pour le faire. Pour l’instant, Pondichéry semble moins touchée par le Covid 19 mais cela ne règle pas le drame de ceux qui ne peuvent plus nourrir leur famille. De plus, Sr Meera ne peut pas sortir de Pondichéry et s’occuper de ceux qui sont à Vriddhachalam et ses environs ! »

Le gouvernement a d’ailleurs exigé de toutes les communautés aidant les plus démunis ainsi que toutes les ONG ayant le même but, de fournir abri et nourriture à tous ! L’ASEV a envoyé dès le mois d’avril 3000 euros à Sr Rosita, provinciale des Sœurs de Cluny, dont dépend Sr Meera. Sr Meera en a gardé une partie pour la distribuer aux filleuls les plus pauvres sur Pondichéry.

Et en mai nous avons envoyé 1500 euros à Bhaï pour qu’il puisse également les distribuer aux plus pauvres de la région de Vriddhachalam. Bien que n’ayant pas le droit de circuler car en plein confinement, il s’est débrouillé de se faire accompagner par un ami fonctionnaire et par son fils et tout s’est très bien passé. Bhaï et son fils Anand ont pris une photo de chaque distribution et ont fait signer un reçu à chaque famille, reçu qu’ils m’ont envoyé. 43 familles ont ainsi pu être aidées (34 euros) en cette période si difficile pour eux. Le gouvernement du Tamil Nadu fournit gratuitement aux plus pauvres un peu de riz, lentilles, huile et sucre. Mais la plupart d’entre eux n’ont plus d’argent liquide car ce sont des journaliers qui ne peuvent plus travailler !
De plus un membre du CA a organisé une cagnotte en ligne qui a rapporté 1060 euros distribués par Bhaï à 34 familles de Vriddhachalam et des environs.

En 2020, Sr Meera n’a pas pu faire les deux réunions habituelles de juillet et décembre où elle réunissait enfants et parents de manière festive.

Et en France que s’est-il passé ?

  • Pas d’assemblée générale pour cause de confinement. Le rapport moral ainsi que le rapport financier ont été envoyés par mail à tous les parrains.
  • Notre site Internet a été restructuré et modernisé en juin 2015. Nous espérons toujours en faire un site attractif d’informations pour les parrains, pour qu’ils incitent leurs amis ou enfants à rejoindre l’ASEV ! (Rien ne valant le « bouche à oreille » pour accueillir de nouveaux parrains.) N’hésitez pas à consulter ce site : asev-parrainage-inde.com et à en parler autour de vous. Nous avons toujours besoin de nouveaux parrains pour les enfants que nous signalent Sœur Meera et Bhaï, enfants qui vivent souvent de façon très précaire. En 2020 deux parrainages ont été pris par des parrains dont le filleul avait terminé ses études. Merci à eux !

 

  • Le montant des parrainages (y compris les cadeaux aux filleuls et les dons pour la Covid aux familles) a été de 38 200 € en 2020. Les dépenses réalisées en Inde ont été moins importantes cette année scolaire 2020-2021 à cause de la Covid (fermeture des écoles, réunions supprimées, etc…) Je rappelle que le parrainage, toujours de 420 €, est à faire à l’ordre de « Procure des Missions », et à envoyer à JS Binet au 3 square de l’Alboni, 78150 Le Chesnay Rocquencourt, de même que la cotisation de 15 € à faire à l’ordre de ASEV et à envoyer à JSB aussi.
  • Un marché de Noël a eu lieu pour la huitième année consécutive, chez Anne et Jacques Dumas sur RV et a rapporté 3182 € un peu à ma surprise et a en plus initié 1350 euros de dons adressés directement à la Procure des Missions pour nos filleuls.

 

Que devient cet argent en Inde ?

Il est utilisé pour aider les anciens parrainés par l’ASEV (dont les membres de la FOEA) dans leurs actions.
En avril 2020 nous avons envoyé 3000 euros à Pitchai Pillai.  PP a construit un bâtiment pour servir de dortoirs (un dortoir pour filles et un dortoir pour garçons, ce qui était exigé par le gouvernement) aux enfants internes du Centre Père Yves Olivier. Ce dortoir est sur le point d’être terminé, grâce à l’aide de Quimperlé et de l’ASEV. Malheureusement la Covid empêche tout retour des enfants en classe.
La paroisse St Honoré d’Eylau a envoyé à Sr Esther 2520 € par le biais de sa campagne de carême. Aujourd’hui Sr Esther n’est plus à Chennai. Depuis avril 2018, elle est dans un dispensaire à Aracharapam dans le district de Kanchipuram entre Chennai et Vriddhachalam. Elle y reçoit des gens très pauvres en consultation et ne pouvant plus le faire à cause de la pandémie leur distribue de la nourriture grâce à l’argent reçu de France.

Ces sommes sont directement versées à PP ou aux Sœurs rue Méchain pour Sr Esther, et ne passent pas par les comptes des parrainages de l’ASEV.

Et en 2021 que va-t-il se passer ?

La journée crêpes de Quimperlé a eu lieu le deuxième dimanche d’octobre 2020 comme d’habitude mais en « commande et retrait », sans déjeuner sur place, donc forcément moins bénéficiaire. Que se passera-t-il en octobre 2021 ?

En décembre il y aura peut-être une vente de brioches au Chesnay et sûrement un marché de Noël  sur plusieurs jours comme en 2020 auquel nous vous inviterons nombreux.

Je remercie tous les anciens ainsi que les nouveaux parrains dont l’aide, non seulement financière mais aussi amicale, est tellement appréciée sur place !

Tous ceux qui ont eu la chance de pouvoir rencontrer leurs filleuls se sont très vite rendus compte du véritable attachement que ces enfants ont vis-à-vis de leurs parrains. C’est pourquoi je n’insisterai jamais assez sur le fait qu’ils sont si heureux de recevoir lettres et photos et qu’ils les espèrent !

Avec ma reconnaissance pour votre fidélité auprès de ces enfants, je vous adresse toutes mes amitiés.

 

Anne Dumas

06 52 09 18 05

asev.dumas@outlook.fr

www.asev-parrainage-inde.com

 

 

 

Situation en Inde en mai 2021

La deuxième vague de Covid-19 qui frappe l’Inde commence à refluer, mais le pays est loin d’être sorti d’affaire. Le ministère de la Santé recensait mardi 267.000 nouveaux cas, en baisse de 23 % sur une semaine. Mais l’ampleur de l’épidémie reste sous-estimée : l’Inde n’a réalisé que 1,3 test par millier d’habitants durant la deuxième semaine de mai, quatre fois moins qu’en France. Le nombre quotidien de morts a atteint un record mardi avec plus de 4500 décès. «L’infection se répand rapidement dans les villages», a alerté le premier ministre, Modi, le 14 mai. Et la pénurie d’hôpitaux et d’oxygène aggrave l’épidémie. Depuis le 10 mai, les autorités de l’Uttar Pradesh et du Bihar ont découvert des centaines de cadavres enterrés sur les rives du Gange, ou jetés dans le fleuve. L’épidémie a fait exploser les tarifs des crématoriums, devenus inabordables pour les familles pauvres. Et le manque de moyens du secteur humanitaire dans les régions rurales risque de prolonger la deuxième vague.

J’avais demandé à Sr Meera de trouver une nouvelle filleule mais comme elle est en confinement très strict, elle ne peut rien faire pour l’instant . Bhaï à Vriddhachalam ne peut pas non plus sortir de chez lui .car il y a de plus en plus de cas en ville. Il y a des morts tous les jours. personne n’ose aller chez qui que ce soit de peur de la contagion.
Comme elle me l’a déjà dit, quelques soeurs de Cluny ont été contaminées et vont mieux après une quarantaine. Elle, Bhaï et sa famille vont bien ainsi que tous nos filleuls et leurs familles. Seuls des grands parents d’un filleul sont morts . Mais l’épidémie frappe autrement car les gens à nouveau ne peuvent plus travailler. Tous les magasins sont fermés à part les épiceries marchands de légumes, de médicaments et produits essentiels et ce jusqu’à 12h seulement. La banque ferme à midi aussi .
Sr Meera n’a jamais vu Pondichéry comme ça très tranquille et totalement silencieuse!!! Très peu de gens sortent, chaque jour il y a 30 à 50 morts  et dans tout le Tamil Nadu encore plus.
Depuis le 1er mai il n’y a plus aucun transport.
Les terminales n’ont pas pu passer leur examen  et les étudiants en dernière année d’université non plus. C’est terrible pour eux car ils n’ont aucune idée du moment où ils pourront le présenter  et doivent se tenir prêts en permanence. les annonces dans les journaux sont contradictoires et changent tous les jours!!!
Sr Meera téléphone souvent aux parents de nos filleulspour avoir de leurs nouvelles et elle leur conseille de ne pas sortir sans absolue nécessité! En retour beaucoup l’appellent pour avoir des nouvelles de leurs parrains et de la santé de la Soeur. Bhaï l’informerait si quelqu’un était malade à Vriddhachalam et Sr Meera informerait Bhaï dans ce cas là. Le gouvernement prend les précautions nécessaires (??? note de la traductrice) mais les gens luttent contre le manque de lits et d’oxygène.Par ailleurs certains états comme l’Uttar Pradesh sont dans un état catastrophique et totalement hors contrôle. L’épidémie après avoir ravagé les grandes villes s’attaque aux campagnes et l’on en sait plus quoi faire des morts. Soit-disant il y aurait 300 000 morts en Inde du Covid 19 mais ce chiffre est très largement sous estimé d’après nombre d’experts sur place!!Quand pourrons nous retourner rencontrer nos filleuls , impossible de se projeter pour l’instant ?! Et pourtant Sr Meera me dit que tous nous attendent.

Très amicalement,
Anne Dumas
Présidente

06 52 09 18 05
asev.dumas@outlook.fr
www.asev-parrainage-inde.com

 

Quand le Covid 19 sévit en Inde

Quand le Covid 19 sévit en Inde

Comme partout dans le monde, le coronavirus sévit en Inde. Et Narendra Modi a instauré le confinement dans toute l’Inde. Un mois plus tard, ces migrants intérieurs, venus gagner leur vie dans les grandes villes, se sont retrouvés piégés par ce confinement. Brutalement le départ de milliers de journaliers qui voulaient quitter leur lieu de travail dans les métropoles, pour retourner dans leur village, a été interdit. Souvent payés à la journée, ils ont été subitement privés de ressources. De peur de mourir de faim dans les mégapoles, certains ont parcouru des centaines de kilomètres à pied (plus de bus…) pour retrouver leur famille. « On considère qu’il s’agit du plus grand mouvement de population depuis la partition de l’Inde en 1947. Nous sommes face à une véritable crise humanitaire » souligne un analyste politique.

Chaque jour qui passe, la souffrance des pauvres devient plus insoutenable que la veille. Quelques heures après l’annonce de la prolongation du confinement, des centaines de travailleurs migrants sont descendus dans les rues de Bombay, demandant désespérément de pouvoir rentrer chez eux. Les autorités n’ont eu que brutalité et coups de matraques comme seule réponse !

Si la situation reste tendue à l’intérieur des grandes métropoles, en revanche le confinement a été assoupli dans les zones rurales et les Etats épargnés par l’épidémie.

A Pondichéry, la vie reprend son cours après des semaines de strict confinement. La plupart des bazars et des commerces sont autorisés à ouvrir leurs portes jusqu’à 13 heures (marquage au sol et respect des distances). L’ASEV a pu envoyer très vite 3000 euros aux Sœurs de Pondichéry pour aider les familles les plus pauvres de la ville et bien sûr celles de nos filleuls. Je rappelle pour mémoire que l’ASEV a ses fonds propres, indépendants de l’argent des parrainages, et récoltés grâce aux actions menées dans l’année : vente de brioches, marché de Noël, pièce de théâtre, cotisations.
Sœur Meera a fourni ces familles de sacs de nourriture (riz, lentilles, huile et sucre) qui leur permettront de survivre plusieurs semaines.

Mais à Vriddhachalam, que se passe-t-il ? La frontière entre Pondichéry et l’Etat du Tamil Nadu étant fermée, Sr Meera n’avait pas la possibilité de s’y rendre et ne pouvait pas non plus envoyer de l’argent à Bhaï ! Nous avons réussi à lui faire parvenir 1500 euros par Western Union. A partir de là, Bhaï a obtenu une lettre d’un membre de l’Assemblée Législative l’autorisant à circuler avec son fils, malgré le confinement. Un ami journaliste pour une chaine de télévision l’a accompagné pour lui faciliter le passage hors du district de Vriddhachalam. Même avec cette autorisation, ce n’était pas si facile et plusieurs de nos filleuls n’habitaient pas Vriddhachalam même. Il a pu donner de l’argent aux 43 familles les plus pauvres parmi nos parrainés.

 

 

 

 

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Réunion de l’ASEV en Inde à Vriddhachalam

REUNION DU 21 JUILLET 2019

La 12ème réunion bisannuelle de l’ASEV, organisée par Sr Meera et Bhaï a eu lieu le 21 juillet 2019 à Vriddhachalam.

151 étudiants se sont enregistrés (ASEV et Quimperlé). Trois seulement étaient absents.

 

Après leur enregistrement, tous allèrent rendre hommage au Père Olivier et fleurir sa tombe.

 

L’invité d’honneur était le Père Paul Raj Kumar le nouveau curé de Vriddhachalam qui a succédé au Père Arokia Doss.

Etaient également présentes deux étudiantes de Quimperlé Katia et Tiffen qui sont venues passer plusieurs semaines en Inde dans le centre de Pitchai Pillai. Après une lecture de la Bible et une prière, lues par deux filleules, il y eut la traditionnelle remise de châles pour honorer le Père.

13 étudiants dont 8 de l’ASEV et 5 de Quimperlé ayant terminé leurs études sont venus  témoigner de leur reconnaissance au Père Olivier, à leurs parrains, à Sr Jane, à Sr Meera ainsi qu’à Bhaï. Ils ont évoqué leur parcours et se disent fiers d’être aujourd’hui capables de tenir un rôle dans la société grâce à leurs études. Ils espèrent pouvoir dans le futur aider pauvres et nécessiteux comme ils l’ont été eux-mêmes.

                                           

Une photo a été prise avec leurs parents.

 

Sr Meera a ensuite lu la lettre envoyée par Anne Dumas souhaitant une bonne année scolaire à tous de la part de leurs parrains et félicitant ceux qui avaient terminé leurs études. Parents et enfants ont été très contents de l’entendre. Sr Meera a insisté sur le besoin de concentration des filleuls sur leurs études. Elle a demandé aux étudiants de lui envoyer leurs résultats pour qu’elle puisse en informer les parrains via les deux présidents. (Anne Dumas et Alain Petit-Jean). Elle a expliqué que ce n’était pas qu’une question d’argent mais que c’était aussi une relation humaine entre filleuls et parrains. Sr Meera a ensuite demandé à quelques parents volontaires de venir parler de ce Projet et expliquer quel rôle ils avaient à jouer vis-à-vis de leurs enfants dans ce Projet.

Tiffenn et Katia ont aussi partagé et parlé de leurs études et de leur travail. C’était une belle leçon pour tous.
Le Père Paul Raj Kumar a expliqué qu’il avait passé plus de 30 ans comme directeur d’école et principal de collège. C’est sa première affectation comme curé de paroisse. Jeune prêtre dans le diocèse, il a bien connu le Père Olivier et l’appréciait beaucoup pour ses différentes activités, son respect des castes, croyances ou religions et plus que tout pour ce qu’il avait fait pour l’éducation des filleuls, et ce même après sa mort Après l’hymne national tous eurent droit à un délicieux repas avant d’écrire une lettre à leurs parrains.

 

 

Chacun reçut 400 roupies comme indemnité de transport et tout fut terminé à 17h50.

 

 

Système scolaire indien

Le principe de l’école gratuite et obligatoire pour les enfants de 6 à 14 ans est inscrit dans la Constitution indienne. Alors que 96,5% des enfants des campagnes sont scolarisés (selon les statistiques officielles de 2012), la qualité de l’enseignement public est vivement critiquée. Environ 25% des professeurs sont absents chaque jour. Seul un professeur d’école primaire sur 5 serait correctement formé. L’OCDE a évalué en 2009 le niveau de connaissances des enfants  et classé l’Inde en 73ème position sur 74 pays.

Les familles indiennes qui le peuvent s’orientent vers le privé : entre 2011 et 2016, le public a perdu 13 millions d’élèves et le privé en a gagné 17,5 millions.

Autre problème : seuls 40% des adolescents accèdent au secondaire.

Vineet Nayar, l’ancien patron d’une des principales sociétés de services informatiques indiennes,  met désormais ses compétences au profit de sa fondation Sampark pour l’éducation des jeunes indiens. Son discours et ses méthodes sont en cohérence avec ses valeurs : honnêteté, transparence, confiance et dialogue.

« Ma femme et moi avons investi 100 millions de dollars dans la fondation Sampark avec un seul objectif : transformer radicalement l’enseignement primaire en Inde ».

Au sein de sa fondation, l’objectif est de doter dix millions d’enfants, habitant les campagnes les plus reculées, de bases solides en anglais et en maths. Des supports audio en plastique bénéficiant d’une autonomie de 15 jours et rechargeables grâce à une dynamo ont été conçus pour un euro par an et par enfant.

100 000 enseignants ont adhéré aux modules de formation organisé par Sampark, diffusé dans 76 000 écoles qui accueillent sept millions d’enfants.

Au bout d’un an le résultat était déjà spectaculaire : 86% des écoliers étaient capables d’effectuer les calculs élémentaires, et plus de 80% d’entre eux peuvent apprendre 500 nouveaux mots en anglais , 100 phrases et 25 histoires en 120 leçons.

En 2025, les 100 millions de dollars seront consommés et Vineet Nayar et sa femme fermeront la fondation Sampark.

« Un objectif doit avoir un terme. Les idées en open source survivront. Nous ne voulons surtout pas que la fondation se confonde avec nous, car vous pouvez tuer une organisation quand il y a confusion entre sa raison d’être et sa propriété ».

extrait d’un article de Françoise Blind, dans Les Echos week-end

Comment l’Inde perd son âme

Du 11 avril au 19 mai se tiennent les élections législatives en Inde : pour recueillir 900 millions de voix , une caravane de votation parcourt le pays entier.

En 1990 naît un parti nationaliste hindou , le BJP, le parti du peuple indien. D’emblée, ce parti a rejeté la profonde tolérance qui a permis jusqu’en 2014 à huit religions de coexister en Inde : l’hindouisme (900 millions de personnes), l’islam ( presque 200 millions), le christianisme ( 27 millions), les sikhs (20 millions), le bouddhisme (8 millions), le jaïnisme ( 4,5 millions), le zoroastrisme, le judaïsme sans compter les religions autochtones (100 millions)….

Présente sur le drapeau de l’Inde avec le sceau de l’empereur bouddhiste Ashoka, non seulement la non-violence a fait progresser l’Inde, mais aussi la conscience du monde. C’est cela que Narendra Modi , le premier ministre actuel, est en train de liquider….

Modi peut-il être battu ? Peu de progrès économiques, déception de la « neo-middle class », jeunes à qui Modi avait fait toutes les promesses. Les stars de Bollywood sont des acteurs musulmans toujours populaires. Et pour le vieux parti du Congrès, social-démocrate, Priyanka Gandhi, petite-fille et sosie d’Indira, est enfin entrée dans la bataille.

Le Taj Mahal, trop musulman, a été retiré des circuits touristiques officiels! Et l’assassin de Gandhi a maintenant ses statues.

 

extrait de la chronique de Catherine Clément, La Croix, 6 mai 2019

« Hindouiser les noms de villes »

Emmenée par les nationalistes hindous, l’Inde rebaptise de nombreuses villes aux consonances islamiques.

Cette année, plus de 25 villes ont fait les frais de cette stratégie linguistique visant à les rendre plus « hindoues » dont Allahabad, haut lieu de pélerinage mais datant des conquérants musulmans.

Pour renouer avec ses racines hindoues antérieures, Allahabad sera désormais « Prayagraj ».

Pour Narendra Modi et son parti le BJP, il s’agit de se « reconnecter avec le glorieux passé »  de l’Inde.

Depuis l’indépendance, plus de 100 villes ont été rebaptisées. Bombay est devenue Mumbai, Calcutta Kolkata, Pondichéry Puducherry , Madras Chennai et Vriddhachalam Viruthachalam! Ces mesures sont une réaction contre les anciennes présences impérialistes. Et derrière ces batailles orthographiques se joue la volonté des Indiens de se réapproprier leurs langues locales et leur histoire.

A présent, les dirigeants du BJP envisagent de changer le nom d’Agra (Taj Mahal) mais aussi d’Ahmedabad, la capitale du Gujarat.

L’idéologie hindouiste est en conflit avec l’héritage islamique et les invasions mogholes. Effacer les noms musulmans des villes s’apparente à une contre-attaque ou à une revanche d’après l’historien Arvind Sinha.

L’opposition dénonce « une menace » portée à l’identité multiconfessionnelle de l’Inde.

De l’érection de statues géantes aux noms des nouvelles lignes de trains, un travail minutieux aide à bâtir une Inde qui réinvente et glorifie sa mythologie hindoue.

extrait d’un article de Vanessa Dougnac.