Quand le Covid 19 sévit en Inde

Quand le Covid 19 sévit en Inde

Comme partout dans le monde, le coronavirus sévit en Inde. Et Narendra Modi a instauré le confinement dans toute l’Inde. Un mois plus tard, ces migrants intérieurs, venus gagner leur vie dans les grandes villes, se sont retrouvés piégés par ce confinement. Brutalement le départ de milliers de journaliers qui voulaient quitter leur lieu de travail dans les métropoles, pour retourner dans leur village, a été interdit. Souvent payés à la journée, ils ont été subitement privés de ressources. De peur de mourir de faim dans les mégapoles, certains ont parcouru des centaines de kilomètres à pied (plus de bus…) pour retrouver leur famille. « On considère qu’il s’agit du plus grand mouvement de population depuis la partition de l’Inde en 1947. Nous sommes face à une véritable crise humanitaire » souligne un analyste politique.

Chaque jour qui passe, la souffrance des pauvres devient plus insoutenable que la veille. Quelques heures après l’annonce de la prolongation du confinement, des centaines de travailleurs migrants sont descendus dans les rues de Bombay, demandant désespérément de pouvoir rentrer chez eux. Les autorités n’ont eu que brutalité et coups de matraques comme seule réponse !

Si la situation reste tendue à l’intérieur des grandes métropoles, en revanche le confinement a été assoupli dans les zones rurales et les Etats épargnés par l’épidémie.

A Pondichéry, la vie reprend son cours après des semaines de strict confinement. La plupart des bazars et des commerces sont autorisés à ouvrir leurs portes jusqu’à 13 heures (marquage au sol et respect des distances). L’ASEV a pu envoyer très vite 3000 euros aux Sœurs de Pondichéry pour aider les familles les plus pauvres de la ville et bien sûr celles de nos filleuls. Je rappelle pour mémoire que l’ASEV a ses fonds propres, indépendants de l’argent des parrainages, et récoltés grâce aux actions menées dans l’année : vente de brioches, marché de Noël, pièce de théâtre, cotisations.
Sœur Meera a fourni ces familles de sacs de nourriture (riz, lentilles, huile et sucre) qui leur permettront de survivre plusieurs semaines.

Mais à Vriddhachalam, que se passe-t-il ? La frontière entre Pondichéry et l’Etat du Tamil Nadu étant fermée, Sr Meera n’avait pas la possibilité de s’y rendre et ne pouvait pas non plus envoyer de l’argent à Bhaï ! Nous avons réussi à lui faire parvenir 1500 euros par Western Union. A partir de là, Bhaï a obtenu une lettre d’un membre de l’Assemblée Législative l’autorisant à circuler avec son fils, malgré le confinement. Un ami journaliste pour une chaine de télévision l’a accompagné pour lui faciliter le passage hors du district de Vriddhachalam. Même avec cette autorisation, ce n’était pas si facile et plusieurs de nos filleuls n’habitaient pas Vriddhachalam même. Il a pu donner de l’argent aux 43 familles les plus pauvres parmi nos parrainés.

 

 

 

 

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