La situation familiale de nos derniers filleuls

 

Extraits des lettres de la Présidente (mars 2015, juin 2015 et septembre 2015)

  •  Il y a quelques jours, Sr Meera m’informait de la mort soudaine pendant son sommeil, de la mère de Rubala Sherly , à 46 ans. Rubala Sherly a été parrainée par une marraine de l’ASEV jusqu’à l’année dernière. Elle travaille depuis dans une école privée avec un salaire de 5000 roupies par mois (environ 70 €). Sa mère , veuve depuis plusieurs années, avait emprunté pour payer les études de son fils de 16 ans, scolarisé à St Joseph à Cuddalore. Rubala Sherly a été confrontée à une situation difficile car dès le lendemain des funérailles de sa mère (pour lesquelles elle avait dû emprunter de quoi les payer) on lui demandait de rembourser la dette de sa mère ! Sa propre famille avait disparu dès la fin de l’enterrement. Seule une tante âgée de 64 ans était prête à accueillir les orphelins le week-end et les vacances. Heureusement Sr Meera était là pour les soutenir et nous en parler. J’ai aussitôt donné un feu vert à Sr Meera pour donner à Rubala Sherly de quoi rembourser toutes ces dettes  et demandé à parrainer son jeune frère Rex William Naveen. La marraine de Rubala Sherly a également réagi en envoyant une aide financière à son ancienne filleule. Qu’elle en soit ici vivement remerciée !

  • Arokia Mary dont les parents n’ont pas de travail fixe, une mauvaise santé nécessitant l’achat fréquent  de médicaments et qui vivent dans une hutte de 10m2. Les Soeurs chez qui elle allait à l’école, la nourissaient gratuitement, car elles savaient que souvent, il n’y avait rien à manger chez elle.
  •  Denitta Mary dont le père est peintre mais qui souffre de la compétition entre travailleurs Sri lankais et non- Sri lankais. La mère travaille de temps en temps dans une fabrique de céramique avec un tout petit salaire. Ces parents ont de grandes difficultés à élever leurs trois filles et méritent d’être aidés.
  • Jasmine dont le père gagne 6000 roupies par mois (85 €) mais qui vit avec ses parents et 5 autres personnes ( un grand-père, deux oncles sans travail et une tante) dans un très petit logement. Les parents de Jasmine ont emprunté pour donner une bonne éducation à leur fille unique. Sr Meera les a rencontrés en visitant la mère malade. En apprenant leur situation et devant les frais médicaux élevés, Sr Meera nous a demandé de parrainer Jasmine qui va suivre sa scolarité dans l’école Montessori des Sœurs de Cluny à Pondichéry.Et bien d’autres encore parmi les derniers parrainés sont dans des situations très difficiles. Dans chaque cas, les parents ne souhaitent qu’une chose : permettre à leurs enfants d’étudier pour leur assurer un meilleur avenir.

Si je vous donne tous ces détails, c’est pour vous montrer s’il en était encore besoin, combien nos parrainages très personnalisés et le suivi très maternel de Sr Meera font toute la différence avec un parrainage collectif. Les enfants parrainés comptent vraiment sur leurs parrains français qu’ils considèrent comme leurs parents et ils sont toujours très heureux de recevoir lettres et photos. N’hésitez pas à leur en envoyer ! Un grand merci à vous tous de permettre à tous ces enfants de traverser leurs difficultés avec l’espoir de connaître un soutien sûr et fidèle de votre part.

Une chose est frappante aujourd’hui, c’est que, autant autrefois , le Père Olivier insistait auprès des familles pour qu’ils envoient leurs enfants à l’école, autant maintenant  la situation est totalement inversée. Sr Meera nous envoie des dossiers de familles très pauvres qui se sont néanmoins endettées pour que leur fils ou fille puisse aller à l’école , espérant leur faire connaître un meilleur avenir. Nos trois  filleuls datant d’août 2015 sont dans ce cas !Et ceux de 2016 et 2017 également!