La GPA en Inde

Il n’y a pas de GPA altruiste

 

A New-Dehli, de très nombreuses cliniques pratiquent la Gestation Pour Autrui (GPA) mais il ne s’agit pas de mères indiennes bienveillantes acceptant de porter un enfant pour une mère stérile dépressive ; il s’agit d’une véritable affaire financière.

 

Officiellement, ces mères porteuses indiennes permettent ainsi à leur propre famille de mieux vivre ; la sous-traitance de la grossesse se monnaie entre 2.000 et 8.000 $ mais la part reçue par la mère porteuse n’est pas connue. Leur profil est : jeunesse, pauvreté, niveau d’éducation bas. Elles sont soustraites à leur famille pendant 9 mois et enfermées dans une clinique.

Dans ce nouveau type de Lebensborn, des « travailleurs sociaux » (geôliers) veillent à faire respecter la discipline : saisie des téléphones portables, règlement drastique en matière d’alimentation et d’heures de sommeil, sanctions physiques si la règle n’est pas respectée. Il y a des injections répétées d’hormones pour faire grossir l’utérus et favoriser l’implantation de 5 ou 6 embryons pour maximiser les chances de réussite ; quelle conséquence sur le fœtus et sur la santé de la mère ?

En cas d’échec, les femmes sont rejetées dans la nature ; leur nom ne figure d’ailleurs dans aucun registre. En cas de mort en couches, la famille de la mère porteuse n’est pas indemnisée.

Aujourd’hui, les Sud-Africaines sont les moins chères du marché ; elles livrent les bébés pour 300 € ; on les exporte en Inde pendant la grossesse.

 

Une pétition a conduit à interdire en Inde la GPA pour les étrangers à l’automne 2015, mais les directeurs de cliniques sont aussi propriétaires d’établissements au Cambodge, au Népal, en Australie ou ailleurs.

Aux USA, 10% des clientes d’une agence spécialisée affirment sous-traiter leur grossesse pour ne pas entraver leur carrière ni modifier leur silhouette.

Le but, à peine caché, c’est qu’à terme les gens cessent complètement de se reproduire naturellement.

Après tout, comme disait Pierre Bergé en 2012 « louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? ».