Dans le Tamil Nadu, au sud-est de l’Inde, des enfants privés de leurs parents, sont pris en charge dans un cadre éducatif et familial qui leur permet de grandir et s’épanouir sereinement.
Leurs parents sont soit prisonniers à vie, soit malades de la lèpre, ou semi-orphelins, orphelins ou encore sous le seuil de pauvreté.
SEED (Society for Educational and Economic Development), a été fondée en 1982 et est partenaire d’ASMAE depuis 1999. Elle a mis en place plusieurs écoles, primaire, secondaire et technique, reconnues par le gouvernement indien. L’objectif est d’accompagner au plan éducatif et scolaire l’enfant jusqu’à l’âge adulte et l’insertion professionnelle. Depuis la création, 955 enfants sont sortis de l’école technique.
Parce qu’il avait connu lui aussi une enfance difficile, M.A.R Palanisamy, ancien fonctionnaire d’une grande banque indienne, a créé cette Association afin d’offrir une prise en charge gratuite et totale , du primaire à la formation professionnelle.
Des parents détenus peuvent faire part de leur souhait d’envoyer leurs enfants en pension. L’administration pénitentiaire en informe le fondateur de SEED . Les enfants de 5 à 10 ans qui vont en école primaire (Mahatma Gandhi Primary School), sont logés et encadrés par des « house mothers ». Ces mamans apprennent aux plus petits à se brosser les dents, à mettre l’uniforme, à respecter l’ordre. Elles sont aussi leurs enseignantes. Ceux qui sont en collège (Mahatma Gandhi Residential High School), vont dans des foyers d’accueil avec des « house fathers » qui prennent soin d’enfants de 10 à 15 ans. Même marginalisés , les parents sont intégrés autant que possible à l’éducation de leur enfant.
Celui-ci devient alors comme la petite graine (seed en anglais), qui semée dans un terreau favorable , peut enfin pousser.
Extrait d’un article de France Lebreton, envoyée spéciale du journal La Croix, au Tamil Nadu.