Le gouvernement a renommé la plupart de ses villes avec des noms dont la sonorité est aujourd’hui nettement plus indienne et le nom de Kolkatta au lieu de Calcutta nous le montre bien.
Dans Kolkatta, on peut admirer ce temple jaïn,symbole de l’opulence des commerçants jaïn,
ou encore déambuler dans le quartier des artisans d’éphémères statues.
A la suite d’une visite à leurs filleuls en Inde, plusieurs parrains ont découvert le Kérala, un état voisin du Tamil Nadu situé sur la côte du Malabar.
Ils ont aussi observé les pêcheurs de Kovalam Beach tôt le matin:
C’est au Kerala que l’on peut admirer l’art du Katakali ou théâtre mimé aux personnages traditionnels.
Lorsque des membres de l’ASEV se rendent à Vriddhachalam pour rencontrer leurs filleuls, ils en profitent souvent pour visiter le Tamil Nadu et ses nombreux sites touristiques.
Les rencontres qu’ils font leur permettent de mieux s’imprégner de l’ambiance dans laquelle vivent leurs filleuls . Quelques unes se sont faites au hasard de la route.
C’est l’occasion parfois de découvrir des coutumes, rites ou arts ancestraux et de visiter des sanctuaires hindou ou jaïn.
Extraits des lettres de la Présidente (mars 2015, juin 2015 et septembre 2015)
Il y a quelques jours, Sr Meera m’informait de la mort soudaine pendant son sommeil, de la mère de Rubala Sherly , à 46 ans. Rubala Sherly a été parrainée par une marraine de l’ASEV jusqu’à l’année dernière. Elle travaille depuis dans une école privée avec un salaire de 5000 roupies par mois (environ 70 €). Sa mère , veuve depuis plusieurs années, avait emprunté pour payer les études de son fils de 16 ans, scolarisé à St Joseph à Cuddalore. Rubala Sherly a été confrontée à une situation difficile car dès le lendemain des funérailles de sa mère (pour lesquelles elle avait dû emprunter de quoi les payer) on lui demandait de rembourser la dette de sa mère ! Sa propre famille avait disparu dès la fin de l’enterrement. Seule une tante âgée de 64 ans était prête à accueillir les orphelins le week-end et les vacances. Heureusement Sr Meera était là pour les soutenir et nous en parler. J’ai aussitôt donné un feu vert à Sr Meera pour donner à Rubala Sherly de quoi rembourser toutes ces dettes et demandé à parrainer son jeune frère Rex William Naveen. La marraine de Rubala Sherly a également réagi en envoyant une aide financière à son ancienne filleule. Qu’elle en soit ici vivement remerciée !
Le Tamil Nadu se distingue par sa forte attractivité touristique ; l’industrie touristique est en 2ème position dans le pays, avec une croissance annuelle de 15 %. L’Etat est le 3ème en Inde en termes d’arrivées de touristes indiens et le 2ème en termes d’arrivées de touristes étrangers. La Plan Tamil Nadu Vision 2023 souhaite augmenter le nombre de touristes de 3,6 millions en 2012 à 15 millions en 2023.
Les filleuls de l’ASEV sont répartis sur plusieurs écoles, soit dans leurs villages pour le primaire, soit dans des établissements scolaires ou universitaires à Vridhachalam, Pondichéry, Cuddalore …,tout en habitant chez eux.
Ils résident en internat sur un rayon de 100 kms autour de Vridhachalam quand ils habitent trop loin de ces établissements.
Dans les écoles gouvernementales l’enseignement se fait en tamoul et dans les « matriculation schools »il se fait en anglais. Ces dernières offrent une plus grande chance de réussite dans la vie aux enfants qui les fréquentent. En effet, ils peuvent plus facilement obtenir un poste où l’anglais sera nécessaire si ce n’est obligatoire ou même quitter le Tamil Nadu et s’installer dans un état qui ne parle pas tamoul mais sûrement anglais.
Quand l’enfant n’est pas capable de suivre une scolarité en anglais, tout est fait pour qu’il poursuive néanmoins sa scolarité en tamoul dans les meilleures conditions.
Les conditions sont parfois rustiques dans les écoles gouvernementales que l’ASEV a souvent aidées du temps du Père Olivier (construction de bâtiments, réfection des toits de chaume…)
Mais quelles que soient les conditions dans lesquelles les élèves travaillent, on ne peut qu’admirer la discipline qui règne dans leur école!
Pondichéry , ancien comptoir français situé sur la côte de Coromandel, s’appelle désormais Puducherry , après s’être appelé Pondicherry sous l’influence anglaise. C’est là que se trouve le Provincialat des Soeurs de Cluny qui ont accepté de prolonger l’oeuvre du Père Olivier. Les rues témoignent encore de la présence française et le lycée français est toujours en activité.
“En ces années de célébrations diverses liées à la guerre 14-18, rappelons que l’armée britannique a fait venir beaucoup d’Indiens pour combattre en Europe dès le 6 août 1914.
100.000 soldats indiens seront engagés tout au long de cette guerre et 10.000 d’entre eux laisseront leur vie sur la terre de France. A ces soldats, il faut ajouter 50.000 travailleurs qui vont réaliser des performances remarquables pour la logistique dans les différents camps de base et sur la ligne de front.
Le Corps indien comprenait également des troupes mises à la disposition des Britanniques par certains Etats princiers (l’Inde comprenait alors près de 600 Etats monarchiques).
La grande majorité des soldats sont originaires du Nord de l’Inde et surtout du Pendjab (Sikhs, Oathans et Gurkhas en particulier).
La France marquera sa reconnaissance, et rendra hommage aux 10.000 soldats et travailleurs indiens tués, par l’inauguration le 7 octobre 1927 du Mémorial de Neuve-Chapelle (Pas de Calais) par le Maréchal Foch. Le Premier Ministre indien, Narendra Modi, y a fait une visite éclair le 10 avril 2015 ».
Et si vous vous promenez dans Pondichéry, vous pourrez vous recueillir devant le monument consacré aux Morts pour la France pendant la guerre 14-18.
– le livre “Les comptoirs de l’Inde” est un recueil de photos avec annotations par Douglas GRESSIEUX aux Editions Alan SUTTON.
– le livre “Les troupes indiennes en France 1914-1918” est du même auteur, aux mêmes éditions.
Pour plus d’infos, voir le site de l’association “Comptoirs de l’Inde”.